par Tuco Ventura
Le 20 février sortira sur les écrans français, le dernier film de Brian De Palma Redacted. Ce film apparait comme un ovni dans la filmographie de ce monstre sacré du 7e art, non pas à cause des thèmes abordés qui restent ceux de prédilection du cinéaste américain, mais c'est surtout au niveau formel que De Palma surprend et choque, ce qui correspond à sa volonté de nous présenter un film coup de poing d'actualité.

Redacted est un mélange de faux documentaire et de fausses images personnelles de soldats américains en Irak. La volonté première de De Palma était de faire un film fonctionnant uniquement sur le montage d'images d'archive de télévision ou d'image du net. Toutefois le projet ne pû se faire de cette manière pour deux raisons. Tout d'abord cela aurait necessité des négociations de droits d'auteurs très difficile, voire impossible, enfin il s'agit d'un sujet d'actualité qui ne peut se permettre le moindre délais.
De Palma a donc décidé de tourner tous les plans lui même et de leur donner cette facture reportage, vidéo du web où films souvenir DV. Ce qui s'avère être finalement un choix très judicieux tant on connaît la maîtrise de De Palma sur le sujet du voyeurisme.
Ce thème est ici central et est abordé en correlation avec la communication autour de la guerre en Irak. Le film s'ouvre avec un soldat qui filme son reflet dans la glace et qui espère que les images qu'il ramenera d'Irak lui ouvriront les portes d'une école de cinéma. Ce clin d'oeil nous montre aussi le réflexion du réalisateur sur ce qu'est devenu le cinéma et éeventuellement sur son rôle. Ce personnage répète d'ailleurs qu'il filme la vérité, celle dont personne ne parle.
Le début du film alterne les plans filmés par ce soldat avec les plans d'un pseudo reportage montrant le quotidien de soldats américains gardant un pont servant de checkpoint. De Palma met en relief la nervosité, la fragilité psychologique et l'incompréhension de certains soldats quant à leur rôle dans ce conflit. L'incompréhension est d'ailleurs général car un grand nombre d'irakiens sont analphabètes et ne comprennent pas les ordres écrits sur les panneaux des soldats américains ce qui amène la première scène de massacre, celle d'un irakien conduisant sa soeur enceinte à l'hôpital qui force le barrage ne comprenant pas les ordres des G.Is, ces derniers ayant pour ordre de faire feu sur les voitures ne s'arrêtant pas.
Cette scène permet à De Palma de nous montrer ensuite les plans filmés par le soldat à son retour à la caserne. Il interroge ces compagnons de chambrée au sujet de l'incident et les avis sont partagés entre les bons soldats qui appliquent les ordres, ceux qui ont des états d'âmes et ceux qui reprochent aux irakiens leur manque de reconnaissance envers l'action américaine.
C'est ici que De Palma donne une impulsion au niveau de la caratérisation de ses personnages. Les destins des differents G.Is se séparent ici, l'unité qui existait jusqu'à présent et qui faisait référence à de nombreux films telle la première partie de Full Metal Jacket est brisée.
De Palma nous montre comment des soldats en viennent à sortir de leur rôle et à devenir des violeurs et des assassins. Ajoutons également que ce film est inspiré de faits réèls. Avec ce thème De Palma s'auto-référence, car tel était le sujet de son film Outrages dont l'action se déroule durant la guerre du Vietnam. La scène de viol filmée par une caméra amateur, rappelle également les premiers films du cinéaste comme: Hi mom et Greetings qui 30 ans auparavant nous montraient déjà des scènes de happenings similaires.
La narration devient alors morcellée. Nous avons plusieurs point de vue très distincts. Les soldats violeurs, les soldats qui ne peuvent garder ce terrible secret, l'armée U.S, la presse irakienne, les irakiens et les rebelles irakiens. Ces derniers alors qu'ils n'étaient pas présents lors du viol, semble être mieux informés sur le déroulement de ce massacre que les médias et l'armée américaine qui mène son enquête.
De Palma nous offre une critique sans concession des médias et de la communication de l'armée américaine autour de leurs éventuelles exactions.

De Palma prend le spectateur à partie en le faisant participer au voyeurisme, toutefois il n'oubli pas de lui rappeller qu'en allant sur le net visionner des vidéos de tortures perpertuées en Irak il participe au voyeurisme de son plein gré. Tel le soldat parti filmé le viol commis par ses compagnons qui finalement ne le supporte pas car il devient ce qu'il filme et souffre de sa perversion, le voyeurisme.
Le seules véritables images d'archive sont celles du générique de fin qui ponctue le malaise qui nous envahit doucement pendant le film. Certaines sont insoutenables et on ne préfèrerait pas les voir, mais De Palma nous les imposent pour ne pas fuir devant les seules preuves du réèl du film.

Redacted est un mélange de faux documentaire et de fausses images personnelles de soldats américains en Irak. La volonté première de De Palma était de faire un film fonctionnant uniquement sur le montage d'images d'archive de télévision ou d'image du net. Toutefois le projet ne pû se faire de cette manière pour deux raisons. Tout d'abord cela aurait necessité des négociations de droits d'auteurs très difficile, voire impossible, enfin il s'agit d'un sujet d'actualité qui ne peut se permettre le moindre délais.
De Palma a donc décidé de tourner tous les plans lui même et de leur donner cette facture reportage, vidéo du web où films souvenir DV. Ce qui s'avère être finalement un choix très judicieux tant on connaît la maîtrise de De Palma sur le sujet du voyeurisme.
Ce thème est ici central et est abordé en correlation avec la communication autour de la guerre en Irak. Le film s'ouvre avec un soldat qui filme son reflet dans la glace et qui espère que les images qu'il ramenera d'Irak lui ouvriront les portes d'une école de cinéma. Ce clin d'oeil nous montre aussi le réflexion du réalisateur sur ce qu'est devenu le cinéma et éeventuellement sur son rôle. Ce personnage répète d'ailleurs qu'il filme la vérité, celle dont personne ne parle.
Le début du film alterne les plans filmés par ce soldat avec les plans d'un pseudo reportage montrant le quotidien de soldats américains gardant un pont servant de checkpoint. De Palma met en relief la nervosité, la fragilité psychologique et l'incompréhension de certains soldats quant à leur rôle dans ce conflit. L'incompréhension est d'ailleurs général car un grand nombre d'irakiens sont analphabètes et ne comprennent pas les ordres écrits sur les panneaux des soldats américains ce qui amène la première scène de massacre, celle d'un irakien conduisant sa soeur enceinte à l'hôpital qui force le barrage ne comprenant pas les ordres des G.Is, ces derniers ayant pour ordre de faire feu sur les voitures ne s'arrêtant pas.
Cette scène permet à De Palma de nous montrer ensuite les plans filmés par le soldat à son retour à la caserne. Il interroge ces compagnons de chambrée au sujet de l'incident et les avis sont partagés entre les bons soldats qui appliquent les ordres, ceux qui ont des états d'âmes et ceux qui reprochent aux irakiens leur manque de reconnaissance envers l'action américaine.

De Palma nous montre comment des soldats en viennent à sortir de leur rôle et à devenir des violeurs et des assassins. Ajoutons également que ce film est inspiré de faits réèls. Avec ce thème De Palma s'auto-référence, car tel était le sujet de son film Outrages dont l'action se déroule durant la guerre du Vietnam. La scène de viol filmée par une caméra amateur, rappelle également les premiers films du cinéaste comme: Hi mom et Greetings qui 30 ans auparavant nous montraient déjà des scènes de happenings similaires.
La narration devient alors morcellée. Nous avons plusieurs point de vue très distincts. Les soldats violeurs, les soldats qui ne peuvent garder ce terrible secret, l'armée U.S, la presse irakienne, les irakiens et les rebelles irakiens. Ces derniers alors qu'ils n'étaient pas présents lors du viol, semble être mieux informés sur le déroulement de ce massacre que les médias et l'armée américaine qui mène son enquête.
De Palma nous offre une critique sans concession des médias et de la communication de l'armée américaine autour de leurs éventuelles exactions.

De Palma prend le spectateur à partie en le faisant participer au voyeurisme, toutefois il n'oubli pas de lui rappeller qu'en allant sur le net visionner des vidéos de tortures perpertuées en Irak il participe au voyeurisme de son plein gré. Tel le soldat parti filmé le viol commis par ses compagnons qui finalement ne le supporte pas car il devient ce qu'il filme et souffre de sa perversion, le voyeurisme.
Le seules véritables images d'archive sont celles du générique de fin qui ponctue le malaise qui nous envahit doucement pendant le film. Certaines sont insoutenables et on ne préfèrerait pas les voir, mais De Palma nous les imposent pour ne pas fuir devant les seules preuves du réèl du film.
2 commentaires:
J'avais envie de voir le film maintenant j'ai encore plus envie de le voir :)
Merci c'est cool.
Je voulais juste ajouter que le film a remporté le Lion d'argent de la mise en scène au festival de la Mostra à Venise.
Enregistrer un commentaire