jeudi 29 novembre 2007

Quand le rêve devient cauchemar

par Tuco Ventura

S'il y a un thème qui aura été traité en cette fin d'année c'est bien celui des relation entre frères face à un drame ou une épreuve tragique. Après le très moyen 7h58, ce samedi là du pourtant génial Sydney Lumet et juste avant d'aborder le très bon film de James Gray La nuit nous appartient, nous parlerons du dernier film de Woody Allen Le rêve de Cassandre.
Pour la troisième fois après Match Point et Scoop Allen situe son action en Angleterre et plus précisement dans un quartier populaire de Londres.
Ian (Ewan McGregor) et son frère Terry (Colin Farrell) connaissent de grosses difficultés financières. Terry est un jouer invétéré qui a perdu beaucoup d'argent au poker, tandis que Ian nourrit de folles ambitions de devenir propriètaire d'hôtels en Californie. Leur seule solution est de demander à leur oncle Howard (Tom Wilkinson) un riche chirurgien, de les dépanner.
Celui ci accepte en échange d'un service, un meurtre.


Woody Allen nous dresse ici une descente aux enfers. Elle est d'autant plus horrible qu'elle réside en l'ambiguïté des liens familiaux. Ian et Terry accepte de rendre ce service pour sauver leur oncle et pourtant leur oncle ne semble pas se soucier que cela risque de causer la perte des deux frères. Allen oppose également la solidarité des deux frères, notamment avec le bateau qu'ils achètent ensemble et dans lequel ils sont heureux, avec leur différence de réaction face à la tragèdie qui se prépare. D'un côté Terry est traumatisé à l'idée de faire du mal à quelqu'un qu'il ne connaît pas et qui ne le mérite certainement pas, alors que son frère Ian voit dans cet acte un moyen de sauver son oncle et d'accéder à la fortune. La caractérisation des personnages va en s'amplifiant tout au long du film.
Ce film au rythme binaire est aussi marqué par le découpage qu'en fait Allen. Il y a une première partie avant le passage à l'acte qui joue à certains moments sur le registre de la comédie, mais une fois que le mal est fait, la tragédie occupe tout l'espace du film. Allen à d'ailleurs déclaré "Je crois que je ne suis ni purement comique, ni purement tragique, simplement réaliste."


Il est amusant que le film commence par le bonheur des frères avec l'achat du bateau, se termine sur le bateau avec leur malheur. Dans le bonheur et le malheur il reste d'une manière ou d'une autre unis.
Bien que le film soit bon, il n'est pas exceptionnel et ne révolutionne pas le cinéma, toutefois Allen maîtrise son sujet et réussit à capter le spectateur. Le talent des acteurs y est aussi pour beaucoup. En effet les prestations de Colin Farrell et Ewan McGregor sont très bonnes et leur complicité en tant que frangins ne fait aucun doute.

Pour conclure je m'attarderais sur un détail amusant et qui est commun au Rêve de Cassandre et aux films cités plus haut: 7h58 ce samedi la et La nuit nous appartient. Dans ces trois cas de figure à aucun moment les réalisateurs ne nous dit lequel des deux frères est l'ainé, comme si ce n'était pas ce paramètre qui était déterminant dans leur rapports de force.

Black Scarface

par Tuco Ventura

American Gangster est la 17e réalisation du cultissime cinéaste britannique Ridley Scott.
Scott a connu d'immenses succès avec des films que l'on ne présente plus comme: Les Duellistes, Alien le 8e passager, Blade Runner, Thelma et Louise ou encore Gladiator. Il a aussi connu dans sa carrière des moments plus difficiles avec des oeuvres moins abouties, citons comme exemple A armes égales (G.I Jane), je crois que c'est suffisamment parlant.
Scott semble toutefois être un des rares réalisateurs à pouvoir surmonter ses echecs en continuant d'offrir de très bons films.
American Gangster fait partie de ces films qui continuent de nous prouver que Ridley Scott est encore capable du meilleur.


American Gangster relate la vie de Frank Lucas, le baron de la drogue à Harlem à la fin des années 60, ainsi que celle de l'inspecteur Richie Roberts qui le traqua.
Avant d'entrer plus en détail dans l'analyse de ce film, nous remarquerons déjà que le casting du film est exceptionnel. Denzel Washington qui interprète Lucas confirme tout son talent ainsi que Russel Crowe qui retrouve pour la 3e fois le cinéaste britannique. La confrontation de ces deux acteurs oscarisés ne peut que nous faire penser à celle de Robert De Niro et d'Al Pacino dans Heat. D'ailleurs Scott reprend les principes du film de Michael Mann en sacralisant la rencontre des deux hommes, qui est un face à face de quelques minutes dans lequel les personnages sont rarement montrés ensemble dans le même plan.


Outre la référence à Heat, Ridley Scott fait aussi réfèrence dans ce film au Scarface de De Palma. Le héros d' American Gangster est comme Tony Montana, un homme qui vient de la rue, qui ne doit son succès qu'à lui seul et dont les affaires se situent hors du circuit classique de la mafia. Comme Tony Montana, sa devise pourrait être "Ni dieu, ni maître" et comme Tony Montana, Frank Lucas a énormément d'ennemis: truands, flics corrompus et flics incorruptibles. En effet Richie Roberts est l'élèment symbole d'honnêteté du film. Son intégrité lui vaut de prendre la responsabilité du service des Narcotics de la police du New Jersey. Roberts doit aussi combattre les flics ripoux qui font la loi dans la police.
Ridley Scott dépeint un monde gangrené par la corruption et dépourvu de tout manichéisme, car Frank Lucas reste un homme qui oeuvre pour sa communauté. Scott choisi d'ailleurs pour ce rôle Denzel Washington qui est un homme réfléchi et très charmant à l'opposé d'un Tony Montana surexcité et shooté en permanence, afin de créer encore plus le trouble chez le spectateur. Frank Lucas garde cependant un caractère impitoyable et froid quand il s'agit d'éliminer ses adversaires.


La mise en scène du film est propre et rythmée sans apporter de grandes innovations techniques et narratives. Scott réussi à créer une atmosphère, celle des années 70, grâce aux décors et à la bande son qui pour mon plus grand bonheur comporte la chanson de Bobby Womack Across 110th street déjà entendu dans Jackie Brown. Les paroles d'ailleurs pourraient raconter l'enfance de Frank Lucas.
Ridley Scott nous offre un excellent film de gangster qui semble être très fidèle à la véritable histoire.
Pour terminer je voudrais simplement évoquer la séquence finale, lorsque Frank Lucas est arrêté en sortant de l'église sur les chants gospel d'Amazing Grace. Ces plans marquant la rencontre entre Lucas et Roberts sont tout simplements magnifiques et maîtrisés à la perfection.

mardi 27 novembre 2007

Apocalypse Live

par Tuco Ventura

Le 20 février sortira sur les écrans français, le dernier film de Brian De Palma Redacted. Ce film apparait comme un ovni dans la filmographie de ce monstre sacré du 7e art, non pas à cause des thèmes abordés qui restent ceux de prédilection du cinéaste américain, mais c'est surtout au niveau formel que De Palma surprend et choque, ce qui correspond à sa volonté de nous présenter un film coup de poing d'actualité.


Redacted est un mélange de faux documentaire et de fausses images personnelles de soldats américains en Irak. La volonté première de De Palma était de faire un film fonctionnant uniquement sur le montage d'images d'archive de télévision ou d'image du net. Toutefois le projet ne pû se faire de cette manière pour deux raisons. Tout d'abord cela aurait necessité des négociations de droits d'auteurs très difficile, voire impossible, enfin il s'agit d'un sujet d'actualité qui ne peut se permettre le moindre délais.
De Palma a donc décidé de tourner tous les plans lui même et de leur donner cette facture reportage, vidéo du web où films souvenir DV. Ce qui s'avère être finalement un choix très judicieux tant on connaît la maîtrise de De Palma sur le sujet du voyeurisme.
Ce thème est ici central et est abordé en correlation avec la communication autour de la guerre en Irak. Le film s'ouvre avec un soldat qui filme son reflet dans la glace et qui espère que les images qu'il ramenera d'Irak lui ouvriront les portes d'une école de cinéma. Ce clin d'oeil nous montre aussi le réflexion du réalisateur sur ce qu'est devenu le cinéma et éeventuellement sur son rôle. Ce personnage répète d'ailleurs qu'il filme la vérité, celle dont personne ne parle.
Le début du film alterne les plans filmés par ce soldat avec les plans d'un pseudo reportage montrant le quotidien de soldats américains gardant un pont servant de checkpoint. De Palma met en relief la nervosité, la fragilité psychologique et l'incompréhension de certains soldats quant à leur rôle dans ce conflit. L'incompréhension est d'ailleurs général car un grand nombre d'irakiens sont analphabètes et ne comprennent pas les ordres écrits sur les panneaux des soldats américains ce qui amène la première scène de massacre, celle d'un irakien conduisant sa soeur enceinte à l'hôpital qui force le barrage ne comprenant pas les ordres des G.Is, ces derniers ayant pour ordre de faire feu sur les voitures ne s'arrêtant pas.
Cette scène permet à De Palma de nous montrer ensuite les plans filmés par le soldat à son retour à la caserne. Il interroge ces compagnons de chambrée au sujet de l'incident et les avis sont partagés entre les bons soldats qui appliquent les ordres, ceux qui ont des états d'âmes et ceux qui reprochent aux irakiens leur manque de reconnaissance envers l'action américaine.

C'est ici que De Palma donne une impulsion au niveau de la caratérisation de ses personnages. Les destins des differents G.Is se séparent ici, l'unité qui existait jusqu'à présent et qui faisait référence à de nombreux films telle la première partie de Full Metal Jacket est brisée.
De Palma nous montre comment des soldats en viennent à sortir de leur rôle et à devenir des violeurs et des assassins. Ajoutons également que ce film est inspiré de faits réèls. Avec ce thème De Palma s'auto-référence, car tel était le sujet de son film Outrages dont l'action se déroule durant la guerre du Vietnam. La scène de viol filmée par une caméra amateur, rappelle également les premiers films du cinéaste comme: Hi mom et Greetings qui 30 ans auparavant nous montraient déjà des scènes de happenings similaires.
La narration devient alors morcellée. Nous avons plusieurs point de vue très distincts. Les soldats violeurs, les soldats qui ne peuvent garder ce terrible secret, l'armée U.S, la presse irakienne, les irakiens et les rebelles irakiens. Ces derniers alors qu'ils n'étaient pas présents lors du viol, semble être mieux informés sur le déroulement de ce massacre que les médias et l'armée américaine qui mène son enquête.
De Palma nous offre une critique sans concession des médias et de la communication de l'armée américaine autour de leurs éventuelles exactions.


De Palma prend le spectateur à partie en le faisant participer au voyeurisme, toutefois il n'oubli pas de lui rappeller qu'en allant sur le net visionner des vidéos de tortures perpertuées en Irak il participe au voyeurisme de son plein gré. Tel le soldat parti filmé le viol commis par ses compagnons qui finalement ne le supporte pas car il devient ce qu'il filme et souffre de sa perversion, le voyeurisme.

Le seules véritables images d'archive sont celles du générique de fin qui ponctue le malaise qui nous envahit doucement pendant le film. Certaines sont insoutenables et on ne préfèrerait pas les voir, mais De Palma nous les imposent pour ne pas fuir devant les seules preuves du réèl du film.

samedi 17 novembre 2007

Try to remember...

par Tuco Ventura

Qui se souvient de cette vieille pub Carte Noire, où deux amoureux entourés dans une cape noire, disparaissent dans le café ??
Je m'en souviens parce que petit je ne comprennais pas comment ce couple faisait pour disparaitre dans le café à la fin de la pub.

Alors rien que pour le plaisir, voici une séquence nostalgie.


jeudi 15 novembre 2007

Qui se souvient de Téléchat ?

par Julien Bobby

Je me souviens assez bien de cette série et toi ?



Autant je crois l'avoir adorée dans mon enfance, autant je la trouve assez dérangeante maintenant. Le style, les voix, les sujets ... Ca fait froid dans le dos et bizarrement je ne vois pas ce qui pouvait plairei aux petits. Bon c'est sûr, le présentateur était un chat, j'adorais et j'adore les chats.

Qui se souvient de Téléchat alors?

samedi 10 novembre 2007

Les jouets de notre enfance

par Tuco Ventura

Qui se souvient des jouets Fisher price ???
Je pense tout le monde. On pourrait citer le célèbre garage ou encore les patins à roulettes que nous avons tous eu et gardé pendant de longues années puisqu'ils étaient évolutifs...
Mais c'est d'un tout autre objet que je voudrais vous entretenir.
Il s'agit du merveilleux tourne-disque Fisher price


Comme les patins à roulettes nous sommes très nombreux à l'avoir eu.
Je n'ai pas grand chose à dire sur cette antiquité faite de plastique et de... euh... et de plastique.
Néanmoins c'est sur cette appareil que j'ai découvert et écouté en boucle l'album "Thriller" de Michael Jackson.
Il a aussi fait résonner dans ma chambre d'autres tubes tels ceux de Dorothé

Bref vous le comprendrez cet objet a été déterminant dans l'élaboration de ma culture musicale.


A suivre, le garage Fisher price...

Captain Power et les soldats du futur

par Julien Bobby

Combien parmi vous vont se souvenir de cette série qui passait sur la 5 ? Captain Power et les soldats du futur. Je regardais ça dans ma jeunesse! Ca passait sur la 5 en 1988 !

Voici le générique français, la video n'est pas vraiment de qualité mais qu'importe !




On peut trouver le générique original ici. (la qualité est meilleure).

Alors quelles étaient les qualités de cette série ? Des images de synthèse bien sûr mais Mattel vendait des jouets capables d'intéragir avec la télévision. Il fallait viser des cibles placées sur les acteurs pendant l'épisode!

Je n'ai jamais eu ce jouet mais bon, j'essayais tout de même avec un avion ^_^!.



Alors qui se souvient de cette série ?

mercredi 31 octobre 2007

Ton premier CD

par Julien Bobby

Je me souviens du premier CD que j'ai acheté, c'était la bande original du film L'Arme Fatale 3. Dedans il y avait cette chanson d'Eric Clapton (Its' Probably Me) et ça avait dû me marquer. Heureusement qu'Amazon est là pour me rappeler que c'était en 1992, d'ailleurs Amazon, si tu me lis ça serait bien de baisser le prix des CD, parce que tu voudrais nous faire payer 16,55€ un CD sorti en 1992! Je te trouve un peu cher, Amazon.

Je ne sais pas si ça se fait encore, mais sur les CD de cette époque il y avait des "classes". AAA c'était Top Qualité et AAD c'était Naze Qualité.

Alors du coup, je pense que tout le monde ici (et on est de plus en plus) doit avoir son mot à dire. Dîtes-moi quel était votre premier CD si vous vous en rappelez, et le dernier pour rigoler (naspter je pense à toi très fort).

Moi mon dernier c'était Rhesus - Sad Disco (acheté en 2007).

dimanche 28 octobre 2007

Le business des cours de récré

par Julien Bobby

Qui se souvient quand on faisait du business au primaire et au collège ? Tout a commencé avec la tapette. Je suis sûr que vous aussi vous avez usé vos mains à retourner ces satanées images panini! Y avait des techniques! Faire un creux avec la paume de la main ou bien la rendre un petit peu collante, tout était bon pour tenter de rafler les images de ses adversaires ... Mais tout ça, ça ne dure qu'un temps ...



J'ai aussi connu les jeux de billes, et le troc commençait à pointer le bout de son nez. Je me souviens de magnifiques billes translucides que je devais échanger contre 5 billes blanches ou de couleurs unies, le top étant bien évidemment d'avoir le calot translucide, ça c'était la pure classe.



Au collège, c'était les cartes Dragon Ball Z, il y avait une série de carte, les PP27 je crois, elles étaient jolies, y avait des "écussons", ça aussi c'était la pure classe. J'ai commencé par acheter une carte à 5 francs à un copain, puis à l'échanger contre plusieurs autres et ainsi ma collection a pu s'ettoffer.



Et dernier truc... Les "Crados", forcément ça va vous rappeler des choses ces petites images là :



Je me demande bien combien de francs j'ai bien pu claquer dans toutes ces bétises, je me demande également si tout ça était bien légal finalement ...

Lorsque les pogs ont débarqué, j'avais déjà arrêté tout ça, j'étais devenu un grand ;-)

Vous aviez quoi vous? Comme trucs à troquer ?

vendredi 26 octobre 2007

Trailer 24 Saison 7

par Julien Bobby

Quel plaisir ce matin de découvrir le trailer de la saison 7 de la série 24. Je sais qu'il y a quelques fans parmi vous.

Attention, le trailer comporte des spoilers (révélations importantes sur les saisons précédentes) alors si vous n'êtes pas à jour, évitez de regarder.




En tout cas, j'ai bien hâte qu'elle commence !